AGNÈS SOREL : LA PREMIÈRE FAVORITE ROYALE

(v.1422 / Mesnil-sous-Jumièges, 1450). Fille de Jean Soreau, Agnès Sorel est issue de la petite noblesse picarde.
Portrait "Vierge de Melun" / 📷 C. Raimbault

 

Demoiselle de compagnie d’Isabelle de Lorraine, duchesse d’Anjou, elle est remarquée par Charles VII, de vingt ans son aîné, autour de 1443. Elle entre alors au service de la reine Marie d’Anjou.

Agnès Sorel acquiert bientôt le statut de favorite officielle, une nouveauté à la cour. Elle apporte à cette cour un souffle nouveau et une mode avant-gardiste qui mettent en émoi l’austère entourage du roi. Si elle bénéficie d’appuis et de partisans, elle doit aussi faire face à l’hostilité de certains, à commencer par le dauphin Louis (futur Louis XI). Il l’insulte en public et la menace, au point d’être exilé par le roi en Dauphiné.

Le château de Loches devient l’une de ses résidences favorites. Elle donne au roi trois filles qu’il reconnaît officiellement. Charles VII lui offre de somptueux cadeaux et domaines, dont le château de Beauté-sur-Marne, qui lui vaut son surnom de « Dame de Beauté ».

Enceinte d’un quatrième enfant, elle rejoint le roi en Normandie. Agnès Sorel meurt en couches d’un soudain « flux de ventre » à 27 ans. En 2005, des analyses effectuées sur sa dépouille révèlent une intoxication au mercure, sans pouvoir en établir la cause. Crime ou mauvais remède ? La question demeure ouverte.

Sur la volonté de Charles VII, le corps embaumé d’Agnès Sorel est transporté à Loches. Elle est inhumée dans la collégiale Saint-Ours, où l’on peut aujourd’hui encore admirer son gisant d’albâtre et de marbre.

 

 

 

Retrouvez le parcours  de cette femme d'exception, qui fut à l'honneur en 2022, pour les 600 ans de sa naissance, dans l'ouvrage édité par le Conseil Départemental d'Indre et Loire : "Agnès Sorel, l'influenceuse". L'ouvrage est disponible dans les boutiques de la Cité royale, au donjon et au logis royal.

Agnès Sorel, d'après Jean Fouquet / © Musée du Louvre